Tomate

02 septembre 2017

Photos: Benoit Guenot

Text: Palmyre d'Anthenaïse

Tomate

Fin d’après-midi. Les enfants sortent de l’eau, les viandes s’adoucissent, le romarin est cueilli et on sert les premiers verres. Les tomates chinées à l’entrée de Gonfaron, à la petite étale devant la coopérative, portent les rides d’une vie pleine. La daube de sanglier, préparée pendant la période de la chasse, attend sagement dans son bocal.
De la cave humide je sors un Clos de la Roche de Dominique Laurent, 2006.
Rien de préparé, pas d’avis anticipé, on verra ce que cette quille va nous donner.

Fin d’après-midi. Les enfants sortent de l’eau, les viandes s’adoucissent, le romarin est cueilli et ce clos de la Roche est une tuerie !
2006…Onze années ont passé, c’était le bon moment, il n’ira pas beaucoup plus loin, c’était pas la bonne année, Zizou avait craqué…

On a toasté le pain, grillé comme il faut, au four, l’huile d’olive nous fait des signes, elle aimerait bien se mêler à la discussion, venir assaisonner les tomates. On ne va pas la froisser. Les belles rouges sont coupées, en fines rondelles que l’on servira en entrée. Le soleil descend comme les lumières d’une salle de cinéma, place aux artistes, place au film. Petit tour sous la roche, petit passage en revue des troupes, je remonte de la cave un Clos Des Lambrays 2008. Un  peu dans le verre, le reste dans la bouteille, l’oxygène l’aidera à se réveiller. Dans peu de temps la daube de Sanglier, à peine réchauffé, viendra donner sa réplique.

La lune nous salue, les enfants sont au lit, c’est l’heure des grands pinot.